La femme du monstre
Auteurs   Expert, Jacques (Auteur)
Edition  Editions Anne Carrière , 2007
Collection   Le Livre de poche
Collation   219p
ISBN   3-01-000001371-2
Langue d'édition   français
Langue d'origine   français
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SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Plan d Orgon 1022371307617 RP EXP Adulte / Disponible
Notes : Quand elle a épousé le monstre, elle n'avait que vingt-deux ans. Elle admirait sa force, son charme, n'en revenait pas qu'il ait pu la choisir, elle qui n'était pas belle, que personne n'avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s'est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle a été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter. À moins que... Jacques Expert est directeur des programmes de Paris Première. Il a été grand reporter à France Inter et France Info pendant quatorze ans et a couvert un grand nombre de faits-divers célèbres nui l'ont amené à s'intéresser à ces femmes qui partagent leur vie avec des meurtriers ou des violeurs, sans le savoir, ou sans vouloir se l'avouer, la femme du monstre, fruit d'une longue enquête, est son premier roman. Extrait du livre : De sa main gauche, Simon avait saisi mon poignet avec autorité tandis que celle de droite me caressait le visage et pinçait ma joue. Sa langue s'était insinuée dans mon oreille. Comme la première fois où il m'avait amenée ici avec la promesse d'émotions fortes, je m'étais laissé faire sans imaginer une seconde pouvoir lui refuser ce petit plaisir. Déjà, je ne savais pas comment lui résister. Nous étions dans la voiture depuis dix minutes. Il avait garé sa Renault Clio rouge dans un coin sombre du parking. Pas très loin de nous, j'avais aperçu en arrivant d'autres couples dans leur voiture. Quelques ombres rôdaient aux alentours, je savais bien ce qu'elles faisaient là. Simon avait posé ma main sur sa braguette déjà ouverte. J'avais dû d'abord le caresser et, quand il m'avait donné un petit coup sur le front, j'étais descendue le prendre dans la bouche. Il avait enfin joui, sans un bruit, et m'avait maintenu la tête sur lui, le temps qu'il ne soit plus en érection. Ses doigts avaient continué de me pénétrer le sexe et l'anus. Il avait seulement ajouté comme à chaque fois que nous nous retrouvions ici : Avale tout. Je savais ce que j'allais découvrir derrière la vitre en relevant la tête : les ombres en train de se masturber. On se barre avant qu'ils salopent tout, les fumiers ! Regarde-les, si c'est pas dégueulasse ! Il avait démarré et j'avais entendu les ombres nous insulter. Cette fois, les trois hommes qui s'étaient collés à la Clio n'avaient pas eu le temps d'éjaculer. Simon avait ri : T'inquiète pas, ils vont se rattraper avec d'autres. Vous pensez bien que je ne m'étais pas inquiétée pour eux (qu'ils crèvent, ces malades), bien sûr, j'avais seulement hâte de m'éloigner de cet endroit sordide et qu'il me dépose chez mes parents. J'avais eu peur, comme à chaque fois qu'il m'avait entraînée ici. Je m'étais demandé s'il le savait. Il était gentil, Simon, et j'avais tellement confiance en lui (et en notre amour) que j'étais certaine qu'il ne m'y aurait pas conduite s'il avait su que ce lieu et ces gens m'effrayaient. D'ailleurs, en me déposant, il m avait embrassée dans le cou avec tendresse. On s'est bien amusés, hein, ma chérie ? - Oui, oui. - Tu m'aimes ? m'avait-il chuchoté à l'oreille. Qu'est-ce que je pouvais répondre d'autre que Oui, mon amour. De tout mon coeur ? Je l'aimais tant. Simon était celui que je voulais. Il était beau, notre foyer serait une réussite, j'en étais sûre, et nous aurions des enfants ! Nous serions enviés de tous et surtout de toutes ces filles, imbéciles et futiles, qui lui tournaient autour. Elles pouvaient baver sur moi tant qu'elles voulaient, je me moquais bien puisque c'était moi, la petite Delecourt, la fille tellement insignifiante, qui avait tiré le gros lot ! Et cet homme, beau et charmeur, m'aimait. Nous allions nous marier dans vingt-quatre jours. J'avais vingt-deux ans et je n'avais pas encore fait l'amour, ni avec lui ni avec un autre homme. Je serai comme vierge ce jour-là puisque c'était seulement ses doigts qui m'avaient pénétrée.
Sources : Babelthèque