Le tour du monde en 80 arbres
Auteurs   Pakenham, Thomas (Photographe)
Edition  Editions du Chêne : Paris , 2003
ISBN   9782842774455
Prix   24.00
Langue d'édition   français
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Notes : Un tour du monde photographique des arbres les plus remarquables de notre planète, qui nous entraîne dans un voyage passionnant à la découverte de ces grandes figures végétales. Ce livre très illustré se présente comme une galerie de portraits ou, si l'on préfère, le Who's who photographique des arbres les plus remarquables de notre planète : baobabs du Botswana qui déchirent les nuages de leurs branches griffues, séquoias millénaires du Nouveau Monde qui narguent le promeneur du haut de leur 140 mètres, ficus benjamina du jardin botanique du Sri Lanka dont les frondaisons couvrent près de 2 000 mètres carrés, bonzaïs cultivés avec dévotion au Japon, fougères arborescentes de Tasmanie, étonnants arbres-bouteilles de Morondava,... Chaque photo, accompagnée d'un texte très accessible, nous entraîne dans un voyage passionnant à la découverte de ces grandes figures végétales. Certains de ces arbres sont d'ailleurs les personnages à part entière d'une histoire qui s'est écrite grâce à eux, tels le platane d'Hippocrate, sur l'île de Kos, en Grèce, ou le ficus religiosa sous lequel Bouddha reçut sa révélation. L'auteur Président de la Société irlandaise d'arboriculture, il vit en Irlande. Publié en 1996, le premier ouvrage de Thomas Pakenham consacré aux arbres, Meetings with remarkable Trees, est devenu un best-seller, adapté au petit écran sous la forme d'une série documentaire rediffusée à de nombreuses reprises. Extrait du livre : Les kauris de Waipoua La pluie se remit à tomber alors que j'avançais sur les planches, pour photographier le Te Matua Ngahere (père de la forêt) et le Tane Mahuta (seigneur de la forêt). C'est ainsi que les Maoris baptisèrent ces deux kauris géants, bien avant que le capitaine Cook et les premiers Anglais n'accostent vaillamment sur les côtes de Nouvelle-Zélande. Les kauris étaient de loin les plus grands êtres vivants dans l'univers des Maoris, qui les vénéraient comme des dieux. Au XIXe siècle, les colons anglais estimèrent qu'ils faisaient un excellent bois de construction. Aujourd'hui, ces deux arbres font partie de la petite dizaine de kauris (Agathis australis) géants qui ont survécu à deux siècles de déforestation en Nouvelle-Zélande. Situés dans la forêt domaniale de Waipoua, à 400 kilomètres au nord d'Auckland, tous deux sont désormais protégés. Les autres arbres-dieux des Maoris resteront à jamais un mystère : il y a déjà plus d'un siècle que les bûcherons ont eu raison d'eux. À travers la pluie, j'aperçus le premier kauri, le Te Matua Ngahete. Incontestablement, l'arbre irradiait quelque chose de divin, qui ne venait pas seulement des dimensions héroïques du tronc gris, lisse et réticulé (sa circonférence, de 20 mètres à hauteur de poitrine, demeure quasiment inchangée sur les 15 premiers mètres de sa hauteur). Du sommet du tronc jaillissait une demi-douzaine de gigantesques branches grises, semblables à des doigts, qui abritaient une véritable jungle. J'y découvris du pandanus et de l'herbe aux massues, ainsi qu'un sinistre étrangleur, le Metrosideros robusta, né dans les hauteurs, sur une fourche, qui lançait vers le sol sa longue racine vorace, comparable à un tuyau de drainage. La pluie cessa de tomber. Sur les planches glissantes, j'installai sur son trépied mon lourd appareil Linhof. C'est alors que je vis le panneau interdisant aux touristes de quitter les planches. Or, il me fallait impérativement photographier un Pygmée aux côtés de l'arbre, pour mettre en évidence sa taille. Allais-je oser jouer le rôle du Pygmée ? Si les planches protègent les fragiles racines des innombrables pieds des visiteurs, elles empêchent aussi les photographes de réaliser de bons clichés. Il y avait bien une solution... Des amis m'avaient parlé d'un sympathique écologue, Stephen King, qui se rendait régulièrement dans le royaume couronnant le tronc du kauri, en descendant dans cette jungle, tel Tarzan, a l'aide d'une corde attachée a un arbre voisin. La liane de Tarzan était visible, fixée à une branche. Mais ce jour-là, nulle trace de Tarzan... Fiche
Sources : Babelthèque