Notes : Stéphane Pompougnac, créateur génial des compilations Costes et prince de la lounge music à la française, signe son grand retour en 2014 avec son troisième album, Bloody French. A la croisée de la douce mélancolie de l’électro et des rythmes tribaux de la house, l’artiste signe un album personnel, mature et moderne, dans lequel son public le retrouvera. Stéphane Pompougnac, en vingt-cinq ans d’une carrière internationale remarquée a en effet défini sa version de la French touch, teintée de luxe et d’élégance. Le DJ fait ses armes dans les clubs parisiens des années 1990 - le Diable des Lombards, les Bains… - avant de prendre les manettes des compilations Costes. C’est pour cet hôtel prestigieux que Stéphane Pompougnac, pendant quinze ans, a déployé son talent en créant des ambiances sonores, dans ce style lounge si particulier qui fit sa renommée. Ce sont sept millions de compilations vendues, cinq disques de platine et quatorze disques d’or : celui qui affirme humblement aimer faire danser les gens enchaîne les succès planétaires. Des collaborations aux sommets (remix pour Madonna, DJ pour Mick Jagger, collaboration avec le leader du groupe mythique R.E.M. sur le titre Clumsy) ponctuent l’ascension fulgurante de l’artiste électro parisien. Symbole du chic et de l’élégance à la française, le French DJ appose aux plus grands nom du luxe le sien, de Gucci à Bulgari en passant par la chaîne d’hôtels hype W Hotels. Entre deux résidences à Ibiza pour les Sunset Sessions et à Hong Kong au Kee Club, Stéphane Pompougnac réalise la musique de la publicité du parfum Yuzu de Caron, ou encore le design sonore du téléphone portable conçu par le joaillier Savelli. Du festival de Cannes aux Grands prix de Formule 1, de Los Angeles à Jakarta, le DJ a su exporter sa vision de la French touch et faire valoir sa définition de la fête, toujours avec cet esprit précurseur qui le caractérise. C’est depuis 2003 que Stéphane Pompougnac affirme son écriture personnelle en mettant de les compilations pour composer ses propres albums. Après Living on the Edge et Hello Mademoiselle, son troisième opus Bloody French marque un vrai tournant. Bloody French , c’est ainsi que le surnommait son patron British, lorsque le jeune Pompougnac travaillait dans un pub de Londres pour apprendre l’anglais ! Ce surnom moqueur, il l’a compris plus tard ... mais il l’a gardé fièrement, transfigurant son origine de titi parisien en un indéniable atout. Autoproduit avec brio, fruit de près de deux ans de travail, cet album est celui d’un artiste pointu et chevronné, qui a su faire évoluer habilement le style lounge de ses compilations. En une dizaine de titres up-beat et pêchus, le DJ concocte un son deep-house aux accents parfois tribaux, souvent cosmopolites, mais toujours dansants. Si un morceau comme Reload, composé avec Nicolas Voulzy et Raphaël Audin, s’affirme comme LE tube de l’album, d’autres comme Open Space ou Cala Bassa laissent place à des sonorités plus planantes ou exotiques ... Le titre Desert Palm sonne comme une invitation au voyage, vers les confins de l’Orient. S’enchaînent, tout au long de cet opus riche et cohérent, les instrumentations variées et envoûtantes de Stéphane Pompougnac, agrémentées de voix masculines et féminines entremêlées. On retrouve ainsi sur Stop Running la voix du DJ Charles Schillings, emblème de la scène parisienne des années 1990-2000. Quoiqu’intégralement made in France, ce troisième opus est le fruit des innombrables voyages qui ont emportés le DJ de l’Amérique latine à l’extrême Orient, faisant de lui un client Platinum For Life Air France. Ce sont ces voyages, ce goût insatiable pour la découverte, ces milliers d’heures de soirée aux quatre coins du monde qui ont forgé l’originalité et l’éclectisme de l’univers sonore de Stéphane Pompougnac. Conçu pour s’écouter partout et à tout moment, on appréciera cet album en before comme en after, en voiture comme à la plage, bref : sans modération. C’est là l’immense talent fédérateur du DJ, dont l’élégante décontraction s’invite partout ... Bloody French !